Christian Venier

Présentation:

Christian Venier descend d'une longue lignée de fermiers de Touraine. Très jeune, il s'engage dans la même voie que ses prédécesseurs, suivant naturellement les traces de son père vers des études spécialisées en viticulture. Surprise, il échoue l'examen. Il en faudra toutefois plus pour qu'il ne s'écarte de la terre qui lui est si chère. Christian se tourne vers la tonte des moutons pour subvenir aux besoins de sa jeune famille et cette activité finit par lui servir de tremplin financier vers le travail du vin.

Il commence d'abord par s'occuper des vignes chez ses cousins Thierry et Jean-Marie Puzelat, du Clos du Tue-Boeuf, et on attend 1995 avant qu'il ne signe son premier millésime sur les vignes familiales. Il se réinscrit d'ailleurs à l'école viticole d'Amboise la même année. Bien qu'il réussisse l'examen, il réalise que ce qu'on y enseigne l'éloigne de ses convictions.

Déjà habitué au travail naturel, Christian rejette le cursus et s'inspire de la mémoire de ses ancêtres qui pratiquaient la polyculture au domaine. Il récupère une petite surface de terre familiale, à Candé-sur-Beuvron, qu'il travaille en intercalant, par paliers, vignes, cultures maraîchères et arbres fruitiers. Cette pratique culturale, déjà connue au Moyen-Âge, protège et enrichit les sols en assurant une complémentarité saine entre racines, micro-organismes et prédateurs naturels. Et si le sol est équilibré, les problèmes tendent à disparaître selon Christian. En plus, comment ne pas se réjouir de voir tous les cerisiers, pêchers, arbousiers et même figuiers au domaine!

Il s'occupe aujourd'hui de 7 hectares de vignes sur les magnifiques terroirs de Cheverny.  Il maintient ses rendements bas et ses cuvées rayonnent de la santé des vignes. Quel plaisir que les barriques ne partent plus vers la coop, comme à l'époque de son grand-père. Nous n'aurions pas la chance de goûter ce magnifique travail d'artisan, travail qui sait allier le simple plaisir de boire aux nuances plus sérieuses des argiles à silex de la Sologne.

Biodynamie